Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t7.djvu/372

Cette page n’a pas encore été corrigée
354
LETTRES FAMILIÈRES.


LETTRE XCI.


A MONSEIGNEUR CERATI.


Je vous supplie, Monseigneur, d’agréer que j’aie l’honneur de vous recommander M. Forthis, professeur à l’Université d’Edimbourg, qui est extrêmement recommandable par son savoir et ses beaux ouvrages, entre autres celui qu’il a donné sur l’éducation. M. le Professeur a beaucoup de bonté pour moi et m’honore de son amitié ; ainsi je vous prie d’agréer que je le recommande à la vôtre. Je vous prie de faire connoître cet habile homme à l’abbé Niccolini, que j’embrasse. Nous avons perdu cet excellent homme, M. Gendron ; j’en suis très-aflligé, et je suis sûr que vous le serez aussi : c’étoit une bonne tête physique et morale ; et je me souviens que nous trouvions qu’il en sortoit de très-bonnes choses. Je vous supplie de m’aimer autant que je vous aime, et, s’il se peut, autant que je vous honore et que je vous admire. Notre ami l’abbé de Guasco, devenu célèbre voyageur, est dans ma chambre, et me charge de vous faire mille compliments : il arrive d’Angleterre.


De Paris, ce 23 octobre 1750.


_______