distrairont plus ; vous êtes en haleine dans cette carrière, et vous y trouverez plus de facilité qu’un autre. Adieu, je vous embrasse mille fois.
- De Paris, ce 19 octobre 1747.
L'Anti-Lucrèce du cardinal de Polignac paroît et il a un grand succès. C’est un enfant qui ressemble à son père. Il décrit agréablement et avec grâce ; mais il décrit tout, et s’amuse partout. J’aurois voulu qu’on en eût retranché environ deux mille vers. Mais ces deux mille vers étoient l’objet du culte de [2]... comme les autres ; et on a mis à la tète de cela des gens qui connoissoient le latin de l'Énéide, mais qui ne connoissoient point l'Énéide [3]. N*** [4] est admirable ; il m’a expliqué tout l'Anti-Lucrèce, et je m’en trouve fort bien. Pour vous, je vous trouve encore plus extraordinaire : vous me dites de vous aimer, et vous savez que je ne puis faire autre chose.
- 1747.
- ↑ Lettre publiée par Maupertuis dans son Éloge de Montesquieu.
- ↑ Il parloit sans doute de l’abbé de Rothelin, éditeur de ce poème après la mort du cardinal. (D’ALEMBERT.)
- ↑ Voulait-il désigner par là M.Lebeau, chargé par l'abbé de Rothelin de la révision de l'Anti-Lucrèce ? (D’ALEMBERT.)
- ↑ Il y a apparence qu’il parle ici de M. du Mairan. grand panégyriste de l'Anti-Lucrèce.
pour parcourir en détail les provinces méridionales de France, d’une mer à l’autre, et jusqu’au centre des Pyrénées, pour y connoitre les savants, les académies, les bibliothèques, les antiquités, les ports de mer, les productions propres à chaque province et l’état du commerce et des fabriques, ce dont il a conservé des mémoires intéressants. (G.)