Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t7.djvu/218

Cette page n’a pas encore été corrigée
200
POÉSIES.


Vous entendez d’un jocrisse
Qui ne dort ni nuit ni jour [1],
Qu’il a gagné la jaunisse
Par l’excès de son amour.

Mais un vent plus favorable
A mes vœux vient se prêter.
Il n’est rien de comparable
Au plaisir de vous quitter.


______


CHANSON.


Nous n’avons pour philosophie
Que l’amour de la liberté.
Plaisirs, douceurs sans flatterie,
Volupté,
Portez dans cette compagnie
La gaieté.

Le nocher qui prévoit l’orage
Craint encor quand le port est bon.
Éternisons du badinage
La saison :
On manque, à force d’être sage,
De raison.

Le fier Caton, quand il se perce,
Se livre à ses noires fureurs :

  1. Édition originale : Qu’il ne dort ni nuit ni jour.