Page:Montesquieu - Œuvres complètes, éd. Laboulaye, t7.djvu/17

Cette page n’a pas encore été corrigée
III
PRÉFACE DE L’ÉDITEUR.

J’avais promis de publier dans ce dernier volume l’Éloge de Montesquieu par d’Alembert, en y joignant quelques documents biographiques. L’Histoire de Montesquieu, publiée tout récemment par M. Vian m’a fait renoncer à cette idée. M. Vian nous a montré que l’Éloge de d’Alembert, comme celui de Maupertuis, n’est qu’une paraphrase d’un Mémoire écrit par M. de Secondat. Cette pièce, qui a le mérite et les défauts d’un éloge funèbre, composé par la piété d’un fils, M. Vian l’a imprimée à la fin de son volume ; c’est là que je renvoie le lecteur. Il trouvera en outre dans ce livre intéressant une abondance de notices et de documents qu’il serait impossible de résumer en quelques pages. Quand on veut étudier le président ailleurs que dans ses écrits, c’est M. Vian qu’il faut consulter.

Ce volume, composé de pièces diverses, achève la publication des Œuvres complètes de Montesquieu. Ce n’est pas sans regret que je vois finir un travail qui m’a occupé six années. Durant tout ce temps, il me semble que j’ai vécu dans la familiarité du président, dans l’intimité de ce grand esprit. Il m’a fait souvent oublier les petitesses de l’heure présente, en m’attachant par la largeur de ses vues, par la sérénité de ses idées. Puissé-je lui témoigner ma reconnaissance en lui conquérant de nouveaux lecteurs, c’est-à-dire des admirateurs et des amis !

Paris, mars 1879.