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LIVRE XXXI, CHAP. XXV.


les vassaux purent impunément suivre leurs intérêts ou leur caprice ; et ce prince s’exprime si fortement là-dessus, qu’il semble plutôt les inviter à jouir de cette liberté, qu’à la restreindre [1]. Du temps de Charlemagne, les bénéfices étoient plus personnels que réels ; dans la suite ils devinrent plus réels que personnels.

    rem suum dimittat, postquam ab eo acceperit valente solidum unum. Et le capitulaie de Pépin, de l’an 783, art. 5. (M.)

  1. Voyez le capitulaire de Carisiaco, de l’an 856, art 10 et 13, édit. de Baluze, tome II, page 83, dans lequel le roi et les seigneurs ecclésiastiques et laïques convinrent de ceci : Et si aliquis de vobis talis est cui suus senioratus non placet, et illu simulat ut ad alium seniorem melius quam ad illum acaptare possit, veniat ad illum, et ipse tranquille et pacifico animo donet tilt commeatum... et quod Deus illi cupierit, et ad alium seniorem acaptare potuerit, pacifice habeal. (M.)
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