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CHAPITRE XIII.


DES ÉLECTIONS AUX ÉVÊCHÉS ET ABBAYES.


Les églises étant devenues pauvres, les rois abandonnèrent les élections aux évêchés et autres bénéfices ecclésiastiques [1]. Les princes s’embarrassèrent moins d’en nommer les ministres, et les compétiteurs réclamèrent moins leur autorité. Ainsi, l’Église recevoit une espèce de compensation pour les biens qu’on lui avoit ôtés.

Et si Louis le Débonnaire [2] laissa au peuple romain le droit d’élire les papes, ce fut un effet de l’esprit général de son temps : on se gouverna à l’égard du siège de Rome comme on faisoit à l’égard des autres.

  1. Voyez le capitulaire de Charlemagne, de l'an 803, art. 2, édit. de Baluze, p. 379 ; et l'édit de Louis le Débonnaire, de l'an 834, dans Goldast, Constitutions impériales, tome I. (M.)
  2. Cela est dit dans le fameux canon, Ego Ludovicus, qui est visiblement suppose. Il est dans l’édition de Baluze, p. 501, sur l'an 817. (M.)
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