XXVIII, 22. Le commerce de galanterie
avec elles produit l’oisiveté,
fait qu’elles corrompent avant
que d’être corrompues, qu’elles
mettent tons les riens en valeur,
réduisent à rien ce qui est important,
et établissent les maximes
du ridicule comme seules règles
de la conduite, VII, 8. Leur désir
de plaire, et le désir de leur plaire,
font que les deux sexes se gâtent,
et perdent leur qualité distinctive
et essentielle, XIX, 12. Si elles
gâtent les mœurs, elles forment le
goût, XIX, 8. Leur commerce
nous inspire la politesse ; et cette
politesse corrige la vivacité des
François, qui, autrement, pourrait
les faire manquer à tous les égards,
XIX, 6. Leur communication avec
les hommes inspire à ceux-ci cette
galanterie qui empêche de se jeter
dans la débauche, XIX, 27. Plus
le nombre de celles qu’on possède
tranquillement et exclusivement
est grand, plus on désire celles
que l’on ne possède pas ; et l'on
s’en dégoûte enfin totalement,
pour se livrer à cet amour que la
nature désavoue. Exemples tirés
de Constantinople et d’Alger,
XVI, 6. Elles inspirent deux sortes
de jalousie ; l’une de mœurs,
l’autre de passion, XVI, 13. Leur
débauche nuit à la propagation
XXIII, 2. Dans quelle proportion
elles influent sur la population,
XXIII, 7. Leur mariage dans un
âge avancé, nuit à la propagation,
XXIII, 21. Dans les pays où elles
sont nubiles dès l’enfance, la
beauté et la raison ne se rencontrent
jamais en même temps :
la polygamie s’y introduit naturellement,
XVI, 2. Ces deux avantages
se trouvant réunis en même
temps dans les femmes des pays
tempérés et froids, la polygamie
n’y doit pas avoir lieu, ibid. La
pudeur leur est naturelle, parce
qu’elles doivent toujours se défendre,
et que la perte de leur
pudeur car.se de grands maux
dans le moral et dans le civil,
XVI, 12, XXVI, 8. Cet état perpétuel
de défense les porte à la sobriété :
seconde raison qui bannit
la polygamie des pays froids, XVI,
2. Leur influence sur la religion
et sur le gouvernement. La liberté
qu’elles doivent avoir de concourir
aux assemblées publiques dans
les églises, nuit à la propagation
de la religion chrétienne, XIX,
18. Un prince habile, en flattant
leur vanité et leurs passions, peut
changer, en peu de temps, les
mœurs de sa nation. Exemple tiré
de la Moscovie, XIX, 14. Leur
liberté s’unit naturellement avec
l’esprit de la monarchie, XIX, 15.
Si elles ont peu de retenue,
comme dans les monarchies, elles
prennent cet esprit de liberté qui
augmente leurs agréments et leurs
passions : chacun s’en sert pour
avancer sa fortune, et elles font
régner avec elles le luxe et la vanité,
VII, 9. Vues que les législateurs
doivent se proposer dans les
règles qu’ils établissent concernant
les mœurs des femmes, XXVI, 9.
Leur luxe et les dérèglements
qu’elles font naître sont utiles aux
monarques. Auguste et Tibère en
firent usage pour substituer la
monarchie à la république, VII,
4 et 13. Leurs déportements sont
des prétextes dans la main des tyrans
pour persécuter les grands.
Exemple tiré de Tibère, VII, 13.
Les empereurs romains se sont