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MONTESQUIEU


sont maltraités, mais on m’a assuré qu’il n’existe point d’autres feuilles de ceux-là. Je ne crois pas, monseigneur, que vous trouviez que ces cartons répondent à l’idée qu’on a pu vous donner ; à deux ou trois changements près, qui sont de quelque considération, les autres ne sont que des corrections purement grammaticales.

Je suis bien flatté, monseigneur, d’avoir pu réussir dans une chose qui vous est agréable ; et je ne désirerai jamais rien avec plus d’empressement que les occasions de vous marquer le respect infini avec lequel j’ai l’honneur d’être, monseigneur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

DE MONTPRATOUX [1].


Le texte qui a précédé ces cartons a été relevé, en partie, sur un exemplaire qui, après avoir appartenu au directeur de la librairie en 1748, est venu enrichir la bibliothèque de l’Arsenal, et en partie sur un autre exemplaire entre mes mains, ayant peut-être été la propriété du censeur chargé avant de le laisser mettre en vente, de porter ses ciseaux sur ce livre immortel.


ESPRIT DES LOIS, livre II, chapitre IV.


TEXTE PRIMITIF.


Les pouvoirs intermédiaires subordonnés constituent la nature du gouvernement monarchique, c’est-à-dire de celui où un seul gouverne par des lois

TEXTE CARTONNÉ.

Les pouvoirs intermédiaires subordonnés et dépendants constituent la nature du gouvernement monarchique, c’est-à-dire de celui où un seul gouverne

  1. Cette lettre, conservée à la bibliothèque de l’Arsenal, a été publiée pour la première fois en 1820 par M. Parrelle, dans son édition de Montesquieu, tome Ier, avertissement, page III. Il a cru que cette lettre était de Montesquieu. Mais sans parler du texte de la lettre qui dément cette supposition, il est certain que l’auteur de l’Esprit des Lois n’était pas à Genève en février 1749, et d’ailleurs il n’a jamais signé de Montesquieu.