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RÉPONSE

A LA DÉFENSE

DE L’ESPRIT DES LOIS [1]

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24 avril 1750.


On a répandu dans le public une brochure in-12, qui porte pour titre : Défense de l'Esprit des Lois [2]. L’auteur de cette brochure prétend que nous avons critiqué sans fondement le livre de l'Esprit des Lois, dans nos feuilles des 9 et 16 octobre 1749. Si on l’en croit, « le critique, — en parlant de nous, — n’a vu et ne voit que des mots... Il semble avoir juré de n’être jamais au fait de la question, et de n’entendre pas un seul des passages qu’il attaque... Ses deux feuilles ressemblent à un ouvrage, qui, comme les songes d’un malade, ne fait voir que des fantômes vains... »

Il faut compter beaucoup sur la crédulité d’un lecteur pour hasarder de pareilles forfanteries. Des reproches que l’on a faits à l’auteur de l'Esprit des Lois, il y en a sur

  1. Nouvelles ecclésiastiques, 24 avril et 1er mai 1750. Cette réponse a été réimprimée dans les Pièces pour et contre l'Esprit des Lois, Genève, 1752, pages 1-39.
  2. À Genève, 1750, selon le titre ; et débitée à Paris, chez les frères Guérin. (Note de la réponse.)