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DE


L’ESPRIT DES LOIS


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SIXIÈME PARTIE


(SUITE)


LIVRE TRENTE ET UNIÈME.


THÉORIE DES LOIS FÉODALES
CHEZ LES FRANCS, DANS LE RAPPORT QU’ELLES ONT
AVEC LES RÉVOLUTIONS DE LEUR MONARCHIE.
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CHAPITRE PREMIER.


CHANGEMENTS DANS LES OFFICES ET LES FIEFS [1].


D’abord les comtes n’étoient envoyés dans leurs districts que pour un an ; bientôt ils achetèrent la continuation de leurs offices. On en trouve un exemple dès le règne des petits-enfants de Clovis. Un certain Peonius [2] étoit comte dans la ville d’Auxerre ; il envoya son fils Mummotus porter de l’argent à Gontran pour être continué dans son emploi ; le fils donna de l’argent pour lui-même,

  1. A. B. ajoutent : des maires du palais.
  2. Grégoire de Tours, liv. IV, ch. XLII. (M.)