CHAPITRE XVII.
L’empire romain fut envahi ; et l’un des effets de la calamité générale, fut la destruction du commerce [1]. Les Barbares ne le regardèrent d’abord que comme un objet de leurs brigandages ; et quand ils furent établis, ils ne l’honorèrent pas plus que l’agriculture et les autres professions du peuple vaincu.
Bientôt il n’y eut presque plus de commerce en Europe ; la noblesse, qui régnoit par tout, ne s’en mettoit point en peine.
La loi [2] des Wisigoths permettoit aux particuliers d’occuper la moitié du lit des grands fleuves, pourvu que l’autre restât libre pour les filets et pour les bateaux ; il falloit qu’il y eût bien peu de commerce dans les pays qu’ils avoient conquis [3].
Dans ces temps-là s’établirent les droits insensés d’aubaine et de naufrage [4] : les hommes [5] pensèrent que
- ↑ A. B. Le commerce fut encore plus avili après l'invasion de l'empire romain. Les Barbares, etc.
- ↑ Liv. VIII, tit. 4, § 9. (M.)
- ↑ A. B. Dans les pays conquis par ces barbares.
- ↑ C’était le droit de piller les navires qui se brisaient à la côte, ou qui se perdaient en mer.
- ↑ A. B. Ces hommes pensèrent, etc.