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CHAPITRE XX.


CONTINUATION DU MÊME SUJET.


Lorsque les Portugais et les Castillans dominoient dans les Indes orientales, le commerce avoit des branches si riches, que leurs princes ne manquèrent pas de s’en saisir. Cela ruina leurs établissements dans ces parties-là.

Le vice-roi de Goa accordoit à des particuliers de privilèges exclusifs. On n’a point de confiance en de pareilles gens ; le commerce est discontinué par le changement perpétuel de ceux à qui on le confie ; personne ne ménage ce commerce, et ne se soucie de le laisser perdu à son successeur [1] ; le profit reste dans des mains particulières, et ne s’étend pas assez.

  1. C'est-à-dire on s'inquiète peu que ce commerce soit perdu pour le successeur.
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