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CHAPITRE XXI.
COMMENT LES LOIS DOIVENT ÊTRE RELATIVES
AUX MŒURS ET AUX MANIÈRES.
Il n’y a que des institutions singulières qui confondent ainsi des choses naturellement séparées : les lois, les mœurs et les manières ; mais quoiqu’elles soient séparées, elles ne laissent pas d’avoir entre elles de grands rapports.
On demanda à Solon si les lois qu’il avoit données aux Athéniens étoient les meilleures : « Je leur ai donné, répondit-il, les meilleures de celles qu’ils pouvoient souffrir [1]. » Belle parole, qui devroit être entendue de tous les législateurs. Quand la sagesse divine dit au peuple juif : « Je vous ai donné des préceptes qui ne sont pas bons, » cela signifie qu’ils n’avoient qu’une bonté relative ; ce qui est l’éponge de toutes les difficultés que l'on peut faire sur les lois de Moïse.
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Plutarque, Vie de Solon, C. IX.
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