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LIVRE XIX, CHAP. XVIII.


saire avec les ministres de la religion, leur parlicipation aux sacrements, la confession auriculaire, l'extrême onction, le mariage d’une seule femme : tout cela renverse les mœurs et les manières du pays, et frappe encore du même coup sur la religion et sur les lois.

La religion chrétienne, par l’établissement de la charité, par un culte public, par la participation aux mêmes sacrements, semble demander que tout s’unisse : les rites des Chinois semblent ordonner que tout se sépare.

Et, comme on a vu que cette séparation [1] tient en général à l’esprit du despotisme, on trouvera dans ceci une des raisons qui font que le gouvernement monarchique et tout gouvernement modéré s’allient mieux [2] avec la religion chrétienne [3].

  1. Voyez le liv. IV, chap. III, et le liv. XIX, chap. XIII. (M.)
  2. Voyez ci-après le liv. XXIV, chap. III. (M.)
  3. Ce dernier paragraphe n'est point dans A. B.
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