CHAPITRE XXI.
Le père du Halde dit que, chez les Tartares, c’est toujours le dernier des mâles qui est l’héritier, par la raison qu’à mesure que les atnés sont en état de mener la vie pastorale, ils sortent de la maison avec une certaine quantité de bétail que le père leur donne, et vont former une nouvelle habitation. Le dernier des mâles, qui reste dans la maison avec son père, est donc son héritier naturel.
J’ai ouï dire qu’une pareille coutume étoit observée dans quelques petits districts d’Angleterre, et on la trouve [1] encore en Bretagne, dans le duché de Rohan, où elle a lieu pour les rotures [2]. C’est sans doute une loi pastorale venue de quelque petit peuple breton, ou portée par quelque peuple germain. On sait, par César et Tacite [3] que ces derniers cultivoient peu les terres.