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CHAPITRE V.


DES PEUPLES DES ILES.


Les peuples des îles sont plus portés à là liberté que les peuples du continent. Les îles sont ordinairement d’une petite étendue [1] ; une partie du peuple ne peut pas être si bien employée à opprimer l’autre ; la mer les sépare des grands empires, et la tyrannie ne peut pas s’y prêter la main ; les conquérants sont arrêtés par la mer ; les insulaires ne sont pas enveloppés dans la conquête, et ils conservent plus aisément leurs lois.

  1. Le Japon déroge à ceci par sa grandeur et par sa servitude. (M.)
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