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LIVRE DIX-SEPTIÈME.
COMMENT LES LOIS DE LA SERVITUDE POLITIQUE
ONT DU RAPPORT
AVEC LA NATURE DU CLIMAT.
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CHAPITRE PREMIER.
DE LA SERVITUDE POLITIQUE.
La servitude politique ne dépend pas moins de la nature du climat, que la civile et la domestique, comme on va le faire voir [1].
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Plus on médite ce principe, établi par Montesquieu, plus on en sent
la vérité ; plus on le conteste, plus on donne occasion de l'établir par de
nouvelles preuves. Dans tous les gouvernements du monde, la personne
publique consomme et ne produit rien. D’où lui vient donc la subsistance
consommée ? Du travail de ses membres. C’est le superflu des particuliers
qui produit le nécessaire du public. D'où il suit que l'état civil ne peut subsister
qu’autant que le travail des hommes rond au delà de leurs besoins.
Or cet excédant n'est pas le même dans tous les pays du monde. Dans
plusieurs il est considérable, dans d’autres médiocre, dans d’autres nul,
dans d’autres négatif. Ce rapport dépend de la fertilité de climat, de la
sorte de travail que la terre exige, de la nature de ses productions, de la
force de ses habitants, de la plus ou moins grande consommation qui leur
est nécessaire, et de plusieurs autres rapports semblables, desquels il est
composé. J.-J. ROUSSEAU, Contrat social, liv. I, ch. VIII.
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