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LIVRE XVI, CHAP. II.


à la Chine, et les chrétiens si peu. Les raisons humaines sont toujours subordonnées à cette cause suprême, qui fait tout ce qu’elle veut, et se sert de tout ce qu’elle veut [1].

Quelques raisons particulières à Valentinien [2]lui firent permettre la polygamie dans l’empire. Cette loi violente pour nos climats fut ôtée [3] par Théodose, Arcadius et Honorius.

  1. Cette dernière phrase se trouve pour la première fois dans l’édition de 1758. C’est sans doute une de ces explications que Montesquieu promettait pour désarmer la congrégation de l'Index. Voyez notre Introduction dans le tome III.
  2. Voyez Jornandès, De régno et tempor, succes, et les historiens ecclésiastiques. (M.) — Ces historiens ecclésiastiques se réduisent à Socrate ; mais Socrate est un écrivain assez éloigné du temps de Valentinien, et Jornandès n'a fait que le copier. Cette fable a été réfutée par Bossuet et par Tillemont, Hist, des empereurs, t. V, note 28 sur Valentinien. (CRÉVIER.)
  3. Voyez la loi 7 au Code De Judœis et cœlicolis ; et la nov. 18, chap. V.
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