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LIVRE XV CHAP. XVIII.


part à la législation, mais ils n’influoient presque point dans les résolutions qu’on pouvoit prendre. Ils pouvoient avoir part aux charges et au sacerdoce même [1] ; mais ce privilège étoit, en quelque façon, rendu vain par les désavantages qu’ils avoient dans les élections. Ils avoient droit d’entrer dans la milice ; mais, pour être soldat, il falloit un certain cens. Rien n’empèchoit les affranchis [2] de s’unir par mariage avec les familles ingénues ; mais il ne leur étoit pas permis de s’allier avec celles des sénateurs. Enfin leurs enfants étoient ingénus, quoiqu’ils ne le fussent pas eux-mêmes.

  1. Tacite, Annales, liv. XIII, c. XXVII. (M.)
  2. Harangue d'Auguste, dans Dion, liv. LVI. (M.)
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