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CHAPITRE XVI.
DES CONQUÊTES DES MAHOMÉTANS.
Ce furent ces tributs [1] excessifs qui donnèrent lieu à cette étrange facilité que trouvèrent les Mahométans dans leurs conquêtes. Les peuples, au lieu de cette suite continuelle de vexations que l'avarice subtile des empereurs avoit imaginées, se virent soumis à un tribut simple, payé aisément, reçu de même : plus heureux d’obéir à une nation barbare qu’à un gouvernement corrompu dans lequel ils souffroient tous les inconvénients d’une liberté qu’ils n’avoient plus, avec toutes les horreurs d’une servitude présente [2].
- ↑ Voyez, dans l'histoire, la grandeur, la bizarrerie et m6me la folie de ces tributs. Anastase en imagina un pour respirer l’air : ut quisque pro haustu aëris penderet. (M.) J'imagine que cette taxe n’aurait rien de plus bizarre que notre impôt sur les portes et fenêtres.
- ↑
Sup., X, IV.
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