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LIVRE XII, CHAP. XXX.


mauvaise, puisqu’elle est mauvaise dans le despotisme même [1].

La coutume de Perse qui permet à qui veut [2] de sortir du royaume est très-bonne ; et, quoique l’usage contraire ait tiré son origine du despotisme, où l’on a regardé les sujets comme des [3] esclaves, et ceux qui sortent comme des esclaves fugitifs, cependant la pratique de Perse est très-bonne pour le despotisme, où la crainte de la fuite ou de la retraite des redevables, arrête ou modère les persécutions des bâchas et des exacteurs [4].

  1. Frédéric copia cette loi dans les Constitutions de Naples, liv. I. (M.)
  2. A. B. A quiconque veut, etc.
  3. Dans les monarchies, il y a ordinairement une loi qui défend à ceux qui ont des emplois publics de sortir du royaume sans la permission du prince a. Cette loi doit être encore établie dans les républiques. Mais dans celles qui ont des institutions singulières, la défense doit être générale, pour qu’on n'y rapporte pas b les mœurs étrangères. (M.)
  4. N’est-ce pas aux protestants de France que pensait l'auteur, en citant la modération des coutumes de Perse ?

    a Notamment les cardinaux, les évêques, etc.

    b A. B. Pour qu’on n’y porte ou qu’on n’y rapporte pas, etc.

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