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LIVRE X, CHAP. III.


gnons, les Goths et les Lombards vouloient toujours que les Romains fussent le peuple vaincu ; les lois d’Euric, de Gondebaud et de Rotharis firent du Barbare et du Romain des concitoyens [1].

Charlemagne, pour dompter les Saxons, leur ôta l’ingénuité et la propriété des biens. Louis le Débonnaire les affranchit [2] : il ne fit rien de mieux dans tout son règne. Le temps et la servitude avoient adouci leurs mœurs ; ils lui furent toujours fidèles [3].

  1. Voyez le code des lois des Barbares, et le livre XXVIII ci-après. (M.)
  2. Voyez l'auteur incertain de la vie de Louis le Débonnaire, dans le Recueil de Duchesne, t. II, p. 296. (M.)
  3. A. B. n’ont point ce dernier paragraphe.
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