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DE L'ESPRIT DES LOIS.
aux magistratures patriciennes, il étoit naturel de penser que ses flatteurs alloient être les arbitres du gouvernement.
Non : l’on vit ce peuple, qui rendoit les magistratures
communes aux plébéiens, élire toujours des patriciens.
Parce qu’il étoit vertueux, il étoit magnanime ; parce
qu’il étoit libre, il dédaignoit le pouvoir
[1]. Mais lorsqu’il eut perdu ses principes, plus il eut de pouvoir, moins il eut de ménagements ; jusqu’à ce qu’enfin, devenu son propre tyran et son propre esclave, il perdit la force de la liberté pour tomber dans la foiblesse de la licence.
- ↑
Grandeur et décadence des Romains, chap. VIII.
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