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LE TEMPLE DE GNIDE.


alloient être mes derniers soupirs, si Thémire n’avoit mis la main sur mon cœur, et n’y eût ramené la vie[1].

Non, dit-elle, je ne suis pas si cruelle que toi ; car je n’ai jamais voulu te faire mourir, et tu veux m’entraîner dans la nuit du tombeau.

Ouvre ces yeux mourants, si tu ne veux que les miens se ferment pour jamais.

Elle m’embrassa : je reçus ma grâce, hélas ! sans espérance de devenir coupable.


FIN DU TEMPLE DE GNIDE.
  1. A. Et n’y eût rappelé la vie.