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LETTRES PERSANES.


trône les gémissements et les larmes dont elles sont dépositaires. [1]

C’est un pesant fardeau, mon cher Usbek, que celui de la vérité lorsqu’il faut la porter jusqu’aux princes ! Ils doivent bien penser que ceux qui s’y déterminent y sont contraints, et qu’ils ne se résoudraient jamais à faire des démarches si tristes et si affligeantes pour ceux qui les font, s’ils n’y étaient forcés par leur devoir, leur respect, et même leur amour.

De Paris, le 21 de la lune de gemmadi 1, 1720.

  1. Esprit des lois, V, 10.