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LETTRES PERSANES.


Notre Majesté, n’achètent désormais d’habits, à eux, à leurs femmes et à leurs enfants, que de quatre ans en quatre ans : leur interdisons en outre, très-étroitement, ces petites réjouissances qu’ils avaient coutume de faire dans leurs familles, [1] les principales fêtes de l’année.

« Et, d’autant que nous demeurons avertis que la plupart des bourgeois de nos bonnes villes sont entièrement occupés à pourvoir à l’établissement de leurs filles, lesquelles ne se sont rendues recommandables, dans notre État, que par une triste et ennuyeuse modestie ; nous ordonnons qu’ils attendront à les marier, jusqu’à ce qu’ayant atteint l’âge limité par les ordonnances, elles viennent à les y contraindre. Défendons à nos magistrats [2] de pourvoir à l’éducation de leurs enfants. »

De Paris, le 1 de la lune de chalval, 1718.

  1. 2e C. 1721. Dans leurs familles, avec leurs amis.
  2. 2e C. 1721. A tous nos magistrats.