pas aisé parce que la discipline n’existait plus depuis le siège, et il y avait trop de désertions journalières. Les cadres étaient plus résistants, et encore ! Enfin, quand je vis sur quelles troupes on pouvait faire fond, je fus ahuri. Sur le papier, dans les baraquements, dans les casernes, il y avait environ vingt-cinq mille hommes, mais ces vingt-cinq mille hommes ne comptaient pas comme troupes de sorties.
Dombrowski qui soutenait dans Neuilly une lutte meurtrière nous réclamait quotidiennement des renforts. Je demandais cinq-cents hommes au colonel Bénot. Il m’en donnait trois cents. J’envoyais ces trois cents à Neuilly, mais il y en avait qui restaient en route, au coin des rues, chez les marchands-de-vin, un peu partout. S’il en sortait cinquante, c’était normal ; s’il en sortait cent, c’était joli. De façon donc que lorsque je récapitulais le nombre de gardes qui devaient se trouver en ligne, j’arrivais à un total de