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Je le quitte là-dessus et remonte à cheval. J’avais une assez forte escorte, dix cavaliers et deux officiers d’ordonnance.

— « Voulez-vous me suivre ? » dis-je.

— « Où ? »

— « Au fort. »

— « Allons-y. »

Je raccroche en passant une cinquantaine de gardes-nationaux et nous voilà en marche. Un seul endroit était dangereux pour arriver au fort, un endroit où la route découverte était balayée par les balles des Versaillais. Nous franchissons cet espace, nous sommes au fort, nous entrons. Personne. Je l’avais présumé, le fort n’avait pas été occupé.

Nous revenons. J’interpelle un officier de Wrobleski :

— « Allez dire à votre général, » dis-je « qu’il peut, quand il voudra, reprendre le fort de Vanves : il est vide. »

Le matin, vers cinq heures, Wrobleski y installait quelques fédérés.