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hardes, je les ficelle sur mon dos comme il sied à quelqu’un qui va devenir soldat, j’embrasse mes parents désolés de mon départ, et j’arrive à Lyon, à la nuit, où je trouve Lemay et mon pauvre ami Nicolas Jangot[1] dormant fort tranquillement ; les Lyonnais aussi.
III Lyon n’était cependant pas calme. Dès le matin, la place des Terreaux se remplissait de monde. Les cléricaux et les agents de police s’entendaient pour maltraiter tous ceux dont la confiance en l’Empereur était renfermée dans de très-justes limites. J’assistai là à la réception de cette fameuse dépêche qui a été depuis assimilée à un coup de Bourse et dans laquelle, ainsi qu’il l’avait fait dans les couloirs du Corps-législatif, Emile Ollivier annonçait une incommensurable
- ↑ Fabricant d’ornements d’église, à Lyon. Mort en 1871.