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L’ÉCOLE

Cela était enlevé comme avec le clairon, et aussitôt en enten­dait traîner la complainte :

Quand le roi rendit visite
À son peupl’ qui crèv’ la faim,
Il faisait un dîner fin
Avec quatre pommes cuites.
Sans même avoir un misé
Râble de lièvre en civet.

Et aussitôt reprenait le chant du punch :

Qu’on apporte le punch et que sur cette table
Il éclaire nos yeux, ce nectar délectable,

Ce nectar pur
Pur !
Couleur d’azur
Zur !
C’est bien le feu
Buvez un peu
C’est bien le feu
Le feu au ventre
Ah ! fichtre ! ah ! diantre !
Encor un coup
Buvons beaucoup.

Le punch flamba dans les verres, on but à la santé du prix de Rome, à Rome, à la villa Médicis, à l’art, au retour de Grandisson, à son avenir, à sa gloire, à sa fortune ! Le nombre des santés portées fut aussi nombreux que les flots de l’Océan ou les étoiles du firmament.

Et chacun s’en alla coucher on ne peut plus satisfait.

En dehors de cette fête dont la gaieté avait été si grande et les costumes si variés, Pépé ne se donna aucun plaisir. Il se remit courageusement au travail, passa ses nuits, apprit,