Page:Monteil - Histoire du célèbre Pépé, 1891.pdf/259

Cette page a été validée par deux contributeurs.
248
HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

— Vive Pépé !

Jamais on n’avait vu ça à Montmartre ni dans le cirque Alcindor.

— Tu ne nous avais pas avoué ta profession ! s’écria Cocardasse.

— Est-il beau ! s’écria Cabrion. Il faudra le faire poser.

— C’est un Apollon !

— Je le peindrai dans son costume, dit Cabrion, et se sera un chef-d’œuvre éternel.

Ils l’emmenèrent à l’atelier où un souper était préparé, souper auquel on avait convié tous les anciens élèves du grand Cabrion.

— C’est Cocardasse qui t’a découvert, dit Benon à Pépé. Il est allé un soir au cirque, pour se distraire, et il a été bien surpris quand il t’a reconnu. Il ne voulait pas se fier au témoi­gnage de ses yeux ; il nous en a parlé et nous avons couru au cirque, le soir même. Quand nous avons été sûrs que c’était toi, l’illustre, le seul Pépé, nous ne nous sommes plus étonnés des talents gymnastiques dont tu avais fait preuve parmi nous. Aussitôt nous avons organisé la petite manifestation à laquelle tu viens d’assister, à laquelle tu assistes encore. Mes amis, levons nos verres, à la santé de l’artiste Pépé, du grand Pépé qui a dégotté Léotard et qui dégottera peut-être Raphaël, à notre camarade !

Champion, qui était assis à côté de Pépé lui dit :

— C’est très joli d’être ainsi fêté, mais il ne faut pas rester éternellement dans l’atelier Cabrion. Vous y avez fait des progrès, c’est tout ce que je pouvais souhaiter. À présent, vous