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L’ATELIER CABRION

c’est qu’on n’ait pas su plus tôt qui j’étais avec mon nom de Pépé sur les affiches du cirque Alcindor. Il est vrai que c’est la première fois que nous venons à Montmartre depuis mon
entrée dans l’atelier Cabrion et que mes camarades ne vont guère dans les autres fêtes.

Sur cette réflexion, il cria :

— Héhop !

Et s’élança dans le vide.

Son exercice fini, il vint saluer le public qui l’applaudissait chaque soir. Des cris de : « Vive Pépé ! » retentirent dans différentes parties de la salle et des couronnes et des bouquets jonchèrent la piste. Pépé reçut trente-deux bouquets ou couronnes, juste le nombre des élèves de l’atelier Cabrion.

S’il avait eu des doutes sur la provenance de ces fleurs, ils eussent été vite dissipés, car à la suite des bouquets les jeunes peintres descendirent dans l’arène et aux cris de : « Vive Pépé ! » ils l’enlevèrent sur leurs épaules et rentrèrent dans la coulisse, puis comme le public rappelait bruyamment Pépé, ils le rapportèrent sur leurs épaules, en criant :

— Vive Pépé ! Vive Pépé !

Le public entier répéta :