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HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

lumière était tamisée par des rideaux de percale blanche étaient ménagés dans le toit.

Sur des étagères posées contre le mur on voyait des modèles en plâtre ; au-dessous pendaient des motifs d’ornementation et quelques cadres contenant les travaux des meilleurs élèves.

Des tiges soutenant de larges réflecteurs verts, pour le travail du soir, descendaient du plafond. Au-dessous de ces réflecteurs qui convergeaient vers la table à modèle, étaient des barres de fer et des escabelles.

Les élèves arrivaient, ils prenaient le carton contenant le papier à dessin, ils s’asseyaient sur l’escabelle, appuyaient le carton sur la barre et sur leurs genoux et ils se mettaient à dessiner, généralement d’après le modèle vivant, toujours d’après des modèles de ronde-bosse quand il n’y avait pas de modèle vivant.

Le professeur de dessin, homme sagace, avait supprimé les études de nez, d’yeux, d’oreilles, sur lesquelles les élèves passaient un temps infini à l’époque des vieilles méthodes d’enseignement.

Pépé connut ainsi qu’il ne débutait pas trop mal lorsque, tout seul, il faisait poser ses modèles. Il se mit à travailler avec ardeur, maniant son fusain et son crayon avec une habileté qui surprit un peu le maître.

— On m’a dit que vous n’aviez jamais pris de leçon de dessin, dit celui-ci ; ce n’est pas possible, vous en ayez pris.

Pépé lui raconta ce qu’il avait fait. Le professeur voulut voir