avant lui, avaient reçu des leçons, probablement, et ça ne valait pas les siennes. Au surplus, il n’a aucun besoin d’apprendre à peindre ces tableaux-là, ce n’est pas son métier ; son instrument n’est pas le pinceau, c’est le trapèze.
— Certainement, dit Mme Alcindor, et s’il devait négliger son trapèze, je serais la première à l’empêcher de se livrer à un autre art que celui dans lequel il est déjà parvenu ; mais comme l’un n’empêche pas l’autre…
— On ne sait jamais.
— Mais si, on sait ! Nous n’avons pas le droit, Pépé trouvant à augmenter ses ressources avec les toiles qu’il peint, de lui supprimer cette part de son pain. Et puis, il le désire, ça lui fera un plaisir inouï, à Pépé ; il adore le dessin.
— Oh ! dit Alcindor, en s’adoucissant, si c’est pour lui faire plaisir, qu’il prenne toutes les leçons qu’il voudra… Mais tu me jures qu’elles ne nuiront pas à sa santé et surtout à sa beauté ?
— Je puis te le garantir.
— Et il ne négligera pas son trapèze ?
— Il ne le voudrait pas.
— Alors, dis-lui de prendre des leçons… Ajoute que j’entends les payer.
— Je le lui dirai.
Mme Alcindor rapporta à Pépé la conversation qu’elle avait eue avec son mari.
— Vous êtes bons tous les deux, dit Pépé, comme du bon pain.