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LES BONS SALTIMBANQUES

en avons plus qu’il en faut pour que Colette soit heureuse ; mais nous voulons la profession. Alors tu comprends, mon pauvre petit Pépé, qu’il ne faut pas aimer Colette parce que tu ne pourras jamais être
son mari.

Pépé réfléchissait aux paroles de Mme Alcindor.

— Ce que je te dis te rend grave, Pépé ? demanda Mme Alcindor.

— C’est que j’aime Colette, dit Pépé.

— Tu vois que tu as tort.

— Mais, fit Pépé, si vous me défendez de l’aimer, c’est uniquement parce que je suis gymnaste, parce que je travaille dans votre cirque ?

— Parce que tu es un forain, comme nous.

— Et si je n’étais pas un forain, si je me créais une situation de bourgeois ?

— Comment ferais-tu ?

— Si j’étais peintre ? demanda Pépé.

— Si tu étais peintre ?