Le public fit un « Ah ! » prolongé ; quelques femmes poussèrent des cris d’effroi.
Pépé venait de passer du premier trapèze sur le second, avec une légèreté merveilleuse.
— Héhop !
Et Pépé filait au troisième trapèze sur lequel il s’asseyait et se balançait en envoyant des baisers à la foule qui l’applaudissait, debout, enthousiasmée.
Gig arrêta les trapèzes et les rejeta.
Alors, avec une grâce exquise, Pépé reprit son vol, et repassa d’un trapèze à l’autre, jusqu’à la plate-forme.
Si le public avait pu faire crouler une tente, le cirque aurait croulé.
Quand Pépé vint saluer au milieu de l’arène, tous les bouquets des femmes, des oranges, jusqu’à un mouchoir d’une Méridionale enthousiaste lui furent lancés.
— Embrasse-moi dit Alcindor. Tu as été sublime ! Léotard est enfoncé.
Il reçut l’étreinte de tous ses camarades. Mme Giraud et Édouard étaient venus l’embrasser et le complimenter aussi.
— Il ne faut pas le tirer de ce cirque, pensa Mme Giraud ; il y sera heureux.