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HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

— Ce pauvre petit Pépé, disait Mametta ; il n’est pas méchant du tout.

— Nous avons eu tort, disait Carlo, parce que Pépé est un bon camarade.

— Oui, c’est un bon ami, ajoutait Luisa.

Et ils demandaient à chaque instant de ses nouvelles et allaient jusqu’à sa chambre écouter sa respiration. Mametta et Luisa entrouvraient doucement la porte pour le regarder et quand elles le trouvaient éveillé, elles s’approchaient de son lit, lui prenaient la main, demandaient pardon de ce qu’elles avaient fait.

— Je ne vous en veux pas, disait Pépé ; c’était pour rire.

Elles l’embrassaient amicalement et arrangeaient sa tête sur l’oreiller.

Il demeura quinze jours sans se lever. Quand il fit sa première sortie, il était un peu étourdi et Mametta et Luisa l’aidèrent à marcher, le soutinrent, furent pleines d’attentions pour lui. Aucun des enfants n’aurait voulu recommencer à lui faire une mauvaise plaisanterie.

— Tu remonteras Trilby, lui dit Carlo, et il sera doux comme un mouton.

L’idée de se revoir à cheval fit sourire Pépé. Cependant, il ne se sentait pas fort et n’avait aucun goût pour ses exercices.

Ne sachant que faire, il prenait des morceaux de charbon et il dessinait sur les murs blancs des bonshommes qui faisaient tordre le patron et ses camarades par leur caractère naïf.