Page:Monteil - Histoire du célèbre Pépé, 1891.pdf/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.
149
LA MAISON DE L’HIVERNAGE

— Ah ! le pauvre enfant, qu’est-ce qu’il a ? demanda-t-elle.

Il arrivait assez souvent des accidents et on avait, l’habi­tude de les soigner, dans le cirque Alcindor. La patronne reconnut de suite que la plaie de Pépé n’était pas dangereuse, quoique assez longue. On fit bouillir du vin avec lequel on lava la blessure et qu’on appliqua en compresses, en même temps qu’on faisait revenir à lui le pauvre petit.

Il était pantelant. On le coucha.

Les enfants durent comparaître devant Alcindor, ce qui les faisait toujours trembler. Le maître de cirque les gronda verte­ment et les mit au pain sec et à l’eau pour deux jours ; mais ils n’avaient pas besoin de punition pour regretter ce qu’ils avaient fait ; ils étaient suffisamment punis par la peur qu’ils avaient eue et ils se repentaient sérieusement d’avoir poussé beaucoup trop loin ce qu’ils avaient considéré comme une espièglerie.