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LE CIRQUE ALCINDOR

Elle vit Margarita passer à Pépé les effets avec lesquels il était arrivé.

— On dirait que ces vêtements sont humides, dit Mme Alcin­dor. Ils sont malpropres.

— Oui, dit Margarita, cet enfant était trempé et ces nippes ne sont pas encore complètement sèches.

— Est-ce que c’est sur son dos qu’il a sé­ché ces habits ?

— Oui, dit Pépé.

— Margarita, vous n’avez pas d’habille­ments de nos enfants qui puissent lui aller ?

— Je ne vois rien qui soit à sa taille.

— Portez-le chez moi alors, dit Mme Al­cindor. Je ne veux pas qu’il revête ces guenilles humides. Il pourrait attraper du mal, ce pauvre enfant.

Margarita enleva Pépé dans ses bras et le porta chez Mme Al­cindor.

Elle avait un beau domicile forain, Mme Al­cindor, un domicile composé de deux grands fourgons que l’on joignait en abat­tant la cloison de derrière de l’un pour servir de plancher, et en relevant la cloison de l’autre pour servir de toiture. Des rideaux, en coutil rouge et gris, donnaient à cette partie de son domicile l’air d’une véranda que l’on ornait de sièges en