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HISTOIRE DU CÉLÈBRE PÉPÉ

Quelquefois, il y avait des jeunes filles qui n’avaient pas d’argent ou qui ne voulaient pas en donner à Moutonnet. Le bon caniche les grondait fort, aboyant tant qu’il pouvait.

— On donnera ! on ne te donnera pas ! criait le public.

La jeune fille finissait toujours par jeter deux sous dans le panier de Moutonnet. Quand elle ne les avait pas, elle les demandait, à son papa.

Sa recette particulière terminée, Moutonnet rentrait dans la coulisse où il la remettait fidèlement à Margarita.

Le spectacle finissait toujours par le quadrille des enfants montés sur des poneys que Pépé avait vus à la représentation précédente.

— Tu voudrais bien être à cheval comme ceux-là ? lui dit Alcindor.

— Oh ! oui ! répondit Pépé.

— Ça viendra, dit Alcindor.

Ils rentrèrent, et, quand le public se fut écoulé, les artistes hommes étaient déshabillés, et les garçons, vêtus de longues blouses, éteignaient le lustre, secouaient, balayaient, ratissaient, fermaient.

Margarita dévêtit Pépé qui voyait avec regret ses beaux habits rentrer dans la malle.

— Tu les rauras demain, dit Margarita, si tu restes avec nous.

— Je les remettrai demain ? demanda Pépé pour recevoir deux fois cette assurance.

— Mais oui, mon petit, dit Mme Alcindor, qui assistait à la toilette.