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AVANT-PROPOS

un officier d’un grade peu élevé, puisqu’il n’assiste pas aux conseils de guerre, et que M. de Bernetz lui donne des ordres après la bataille du 13 septembre. Enfin, il a avec Montcalm des rapports fréquents. Voilà tout ce qu’on peut inférer du récit lui-même. Nous espérions être plus heureux en recherchant une lettre signée et écrite par le rédacteur de la dernière partie du Journal, dans le volume intitulé : Lettres de divers particuliers au chevalier de Lévis, qui fera partie de la présente publication ; l’analogie de l’écriture nous aurait guidés. Malheureusement, il n’en a rien été, et nous n’avons pu retrouver le nom de cet officier.

Résumons donc ces conclusions. Sauf la troisième partie (Prise du fort George) qui est de Bougainville, et la huitième et dernière, dont nous venons de parler, tout le Journal est écrit de la main de M. Marcel, sous les yeux et très souvent sous la dictée de Montcalm, quelquefois même de sa propre main.

En lisant ce Journal, on est étonné, choqué même, des attaques qu’il contient contre le gouverneur, l’intendant, le munitionnaire, les officiers de la colonie et les Canadiens en général. À M. de Vaudreuil, Montcalm reproche son incurie, son favoritisme ; à l’intendant, au munitionnaire, aux officiers de la colonie, leurs concussions, leurs dilapidations des fonds destinés aux approvisionnements pour les troupes et la population ; aux Canadiens en général, leur manque de bravoure.