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JOURNAL DU MARQUIS DE MONTCALM

Le 25, rencontre de dix Onéyouts qui indiquent la marche du convoi.

Le 26, marche de quatre lieues.

Le 27, on se saisit des chariots qui procurent des vivres dont on manquoit, et dont on fait la distribution de suite. On marche au fort de Bull, où les ennemis pouvoient avoir cent hommes. Les sauvages refusent d’y marcher ; les soldats françois abattent les palissades, enfoncent la porte à coup de hache, malgré le feu de la mousqueterie et les grenades que l’on jette. Le peu de précaution ordinaire des Canadiens est cause que le feu prend à la poudrière et consomme toutes les provisions ; la garnison est passée au fil de l’épée, hors trois ou quatre prisonniers. Nous avons perdu trois hommes tués et sept blessés.

Le 28, le détachement va camper à cinq lieues du fort pour s’en retourner.

Le 29, marche de quatre lieues.

Le 30, marche de six lieues.

Le 31, marche de huit lieues.

Le 1er avril, marche de trois lieues.

Le 2, marche de sept lieues.

Le 3, le détachement arriva à la baie de Niaouré, sans y trouver de bateaux, manquant de vivres, et incertain du parti que le ésespoir pourroit leur faire prendre. Comme ils étoient dans cette triste extrémité, M. de la Saussaye arriva avec les bateaux, sur lesquels on distribua les vivres on embarqua les malades, et M. de Montigny marche par terre avec une partie de la troupe.