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déguisé[1], se croient plus beau jeu encore en voyant M. de Brézé et M. de La Rochejacquelein arborer, comme ils l’ont fait, le drapeau de la liberté d’enseignement. Mais qu’importe, après tout ? Quelle est donc la cause au monde qui n’ait point été embarrassée par de semblables obstacles, et quel est l’embarras qu’on ne puisse vaincre par la franchise et le dévouement ? Les légitimistes remplissent un devoir de conscience et d’honneur en revendiquant pour eux-mêmes, comme pour leurs antagonistes, le bienfait de la liberté : qu’ils y persévèrent sans crainte. Le temps et la conscience publique feront graduellement justice des clameurs intéressées qui voudraient inspirer des doutes sur leur sincérité. D’ailleurs, le jour approche, ce semble, où tous les légitimistes de bonne foi, tout ce qui dans ce parti s’élève au-dessus de la rancune et de l’intrigue, reconnaîtront que les intérêts catholiques leur offrent le seul terrain digne de leur courage, de leur activité et de leur dévouement à la commune patrie. Ce sera le jour d’une grande joie pour la religion, et d’une grande confusion pour ses adversaires.

  1. Voyez le Journal des Débats, après une des discussions de la dernière session