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démêlés du comte de montaigu

Il en est de même des absences et de la négligence que Jean-Jacques reproche ici pour la première fois à l’ambassadeur. Nous verrons plus tard ce qu’il y a de vrai dans ces attaques.

Dans les archives de la famille de Montaigu, et dans celles des affaires étrangères de Venise, il y a bien en effet des lettres du marquis de l’Hôpital, mais le nom de Rousseau n’y est pas mentionné. Cet épisode des Confessions avait été contesté même au siècle dernier et avait valu à Rousseau un démenti formel qu’il n’osa pas relever[1].

La correspondance de l’ambassadeur de Venise avec le comte de Castellane est des plus intéressantes. (Voir page 41, la preuve de la fausseté du récit de Jean-Jacques sur tout ce passage.) De plus, le comte de Montaigu était parfaitement averti deux jours à l’avance du départ du courrier ; mais malignement Rousseau ne lui présentait les dépêches à signer qu’à la dernière heure, « au moment du départ de la poste, par malignité et par paresse[2] ».

  1. Cf. Ceresole, ouvr. cité : p. 7 ; et Faugère, dans le Correspondant ; endroit cité, p. 813, note 1.
  2. Lettre de l’ambassadeur à l’abbé Alary.