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taigu[1] se chargea de compléter ses Confessions dans une lettre à l’ambassadeur.

À Lyon, j’aurais bien voulu prendre la route du Mont-Cenis pour voir en passant ma pauvre maman.

L’oubli de quelques frais de voyage n’a rien qui étonne, mais les regrets que l’auteur croit devoir exprimer au moment de son passage à Lyon sont bien incompréhensibles. Comment ! Rousseau regrette de n’avoir pas pris la route du Mont-Cenis pour voir sa « pauvre maman » aux Charmettes ! Mais dans le compte de ses frais de route qu’il présenta plus tard à l’ambassadeur il a fait entrer le voyage de Lyon à Chambéry[2]. Il faut donc admettre de deux choses l’une : ou bien il n’est pas allé à Chambéry, et dans ce cas il a seulement tenté d’extorquer 30 livres à son maître ; ou il s’y est rendu, et la note des Confessions est hypocrisie pure, ou plutôt un petit artifice sentimental.

Puis je descendis le Rhône et fus m’embarquer à Toulon.

Il est vrai qu’il descendit le Rhône en passant par Lyon et Avignon, mais il s’embarqua à Marseille et non à Toulon[3].

  1. Lettres de la comtesse de Montaigu. (Archives de la famille.)
  2. Archives de la famille.
  3. Ibid.