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ET DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU

secrétaire appelé M. Follau qu’on lui avait donné aux bureaux des affaires étrangères.

Il est vrai que le comte de Montaigu emmena Follau avec lui, mais il ne faut pas croire que ce secrétaire eût été fourni à l’ambassadeur par les affaires étrangères. Follau, en effet, avait été indiqué au comte de Montaigu par un de ses parents, M. du Parcq, familier du cardinal de Fleury et l’un de ses agents aux affaires étrangères ; du Parcq avait agi en ami particulier du cardinal, et non pas au nom des bureaux.

Deux lettres de du Parcq au comte de Montaigu l’attestent. La première, du 30 novembre 1742, datée d’Issy où il lui indique ce secrétaire ; la deuxième, d’Issy, le 10 décembre 1742, dans laquelle il le remercie d’avoir accepté son parent.

En outre, dans la correspondance de Venise au ministère des affaires étrangères il n’est nullement question de Follau ; il y aurait lieu de s’en étonner si ce personnage avait été indiqué par les bureaux. Ce n’est pas la dernière fois que Rousseau cherchera à donner à cette charge de secrétaire d’ambassadeur une importance qu’elle n’avait nullement au dix-huitième siècle.

À peine furent-ils arrivés à Venise qu’ils se brouillèrent. Follau, voyant qu’il avait affaire à un fou, le planta là.