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ET DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU

François eut du second lit, en 1692, Pierre-François, le futur diplomate.

Pierre-François portait les titres de comte et marquis de Montaigu, seigneur de haute justice, marquis de Cirières et du Plessis, comte de la Chaise, marquis de Boisdavid, seigneur de la Bosse, Brétignolles, le Plessis-Bastard, Montigny, la Bobinière, l’Estang, etc.[1].

Après s’être illustré dans plusieurs campagnes dont nous parlerons plus loin, il se maria avec Mlle de la Chaise d’Aix, le 30 juin 1736[2].

Malgré sa fortune et quoiqu’il fût l’aîné des enfants du second lit, Pierre-François de Montaigu fut destiné de bonne heure au métier des armes[3]. En

  1. Aveu du 13 septembre 1738. (Manuscrit de France. — Cabinet de Beauchet-Filleau.)
  2. « Le fiancé apportait en dot plus de 20,000 livres de rentes en terres et environ 50,000 livres en biens meubles, le tout grevé de 4,000 livres de rentes viagères à servir annuellement ; quant à la future, elle avait de son côté à peu près 13,000 livres de rentes sans compter le mobilier, qui n’était pas sans valeur. L’argenterie était évaluée 8,000 livres à l’inventaire ; les diamants et les bijoux 6,400 livres. » (Pièces contenues dans les archives de la famille.) Ces chiffres indiquent une fortune notable, si l’on se rapporte surtout à l’année 1736 : au commencement du dix-huitième siècle la richesse publique avait subi un amoindrissement considérable. L’ambassadeur habitait la terre de la Bosse, qui lui venait de René de Montaigu, ainsi que nous l’avons dit.
  3. La chronologie militaire de Pinard (t. VIII, p. 386) nous dit bien que dès 1706 il était en possession d’un brevet de lieutenant au régiment du roi. La chose parait invraisemblable si l’on songe que le jeune Montaigu n’avait alors que quatorze ans, d’autant plus que les archives de la famille contiennent une nomination authentique à ce grade, mais à une date postérieure. Il serait