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DÉMÊLÉS DU COMTE DE MONTAIGU

de la friponnerie dont lui Henri, aidé de Cornet, avait été l’audacieux inventeur[1]. Dans une lettre au cardinal de Tencin, le 25 novembre 1747, le comte de Montaigu dit : « Après m’estre deffait du fripon de secrétaire (Henry) que j’ai eu, j’en ai chassé seize (domestiques) tout à la fois qui étaient de sa clique, que j’ay gardé les uns deux ans, les autres trois, malgré leur friponnerie… dont je me défendois le mieux qui m’estoit possible[2]. »

Il le fit mettre en prison…

Ceci est exact. Henry fut arrêté à Monaco par ordre du maréchal de Belle-Isle et sur la prière du comte de Montaigu[3].

… il finit par se faire rappeler…

Ceci est faux. Le roi avait supprimé les fonds secrets pour Venise, mais sans pour cela liquider l’arriéré de ce qu’il devait à son représentant à l’étranger[4]. Le comte de Montaigu se résigna à

  1. Lettre de l’ambassadeur au comte de Maurepas, 17 février 1748.
  2. Lettre de l’ambassadeur au cardinal de Tencin, 25 novembre 1747.
  3. Lettre de l’ambassadeur au maréchal de Belle-Isle, 20 juillet 1748.
  4. À cette date, on devait à l’ambassadeur, sans parler des dépenses secrètes, neuf mois d’appointements, neuf mois de ports de lettres, et la gratification qu’on lui avait promise pour le mariage du dauphin.