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louent, qui tient deus ou trois Palais de louage à fort grand despance, pour se remuer aux sesons, selon l’ordonance de leurs Medecins. Le 15 d’Avril, je fus prandre congé du Maistre del sacro Palazzo & de son compaignon, qui me priarent « ne me servir pouint de la censure de mon Livre en laquelle autres François les avoint avertis qu’il y avoit plusieurs sotises ; qu’ils honoroint & mon intention & affection envers l’Eglise & ma suffisance, & estimoint tant de ma franchise & consciance, qu’ils remetoint à moi-mesmes de retrancher en mon Livre, quand je le voudrois réimprimer, ce que j’y trouverois trop licentieus, & entr’autres choses, les mots de fortune ». Il me sambla les laisser fort contans de moi ; & pour s’excuser de ce qu’ils avoint einsi curieusemant veu mon Livre &