ha derriere soi les monts ; cete riviere du Teverone la lave, & prés de là prant un merveilleus saut, descendant des montaignes & se cachant dans un trou de rochier, cinq ou six çans pas, & puis se randant à la pleine où elle se joue fort diversemant & se va joindre au Tibre un peu au dessus de la ville. Là se voit ce fameus palais & jardin du Cardinal de Ferrare : c’est une très-bele piece, mais imparfaite en plusieurs parties, & l’ouvrage ne s’en continue plus par le Cardinal presant. J’y considerai toutes choses fort particulieremant ; j’essaïerois de le peindre ici, mais il y a des livres & peintures publiques de ce sujet. Ce rejallissemant d’un infinité de surjons d’eau bridés & eslancés par un sul ressort qu’on peut remuer de fort louin, je l’avoi veu ailleurs
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